En septembre 1662, la paroisse de Montrouge fut dotée de ce qui devait être sa première école par testament d'un certain Louis Barboteau qui légua à cet effet une somme de 4.000 livres.
Mais dix ans après, il y eut, à ce sujet, procès avec la Fabrique (l'Eglise).
On ne sait si cette école subsista longtemps et même si elle fut ouverte.
Par la suite, et moins loin de nous, Montrouge a été une commune plutôt bien pourvue en écoles très tôt, car parallèlement aux écoles publiques, au sein desquelles un instituteur (plus ou moins rétribué par les parents d'élèves) enseignait, existaient à Montrouge plusieurs institutions privées.
En effet, notre commune, si elle était situé assez loin de Paris pour ne pas en subir les nuisances et notamment la pollution, était en revanche très bien desservi par les transports en commun (tramway).
De ce fait bon nombre de parisiens inscrivaient leurs enfants, en tant que pensionnaires dans les diverses institutions de notre ville.
Les écoles publiques étaient, dans l'ordre de construction, "l'école du centre" la plus ancienne, "l'école du Parc" datant de la toute fin du XIXème , puis "Rabelais" et "l'école de la rue de Bagneux" respectivement en 1910-1912 et 1929 et "Le groupe du Haut Mesnil" en 1933.
L'école du centre, situé à la place de l'ancien centre administratif et futur Centre culturel et des congrès, est la plus ancienne école publique de Montrouge.
Elle est constituée de deux entités séparées bien sûr, une école de filles et une école de garçons.

"L'école du parc" est construite ensuite, avec son école de fille, rue Boileau, et son école de garçons, rue Racine.
On trouve actuellement dans les locaux de l'ancienne école de garçon le conservatoire municipal.

L'extension de la ville de Montrouge vers le nouveau quartier du Haut-Mesnil et la menace d'encombrement des deux groupes scolaires du centre et du parc du fait de la création de nouvelles zones d'habitation (notamment les HLM construits entre 1928 et 1934 - Camille Pelletan, Jean Jaurès, Jules Guesde, de la Solidarité, Sylvine Candas, Roger Salengro), obligèrent la municipalité à étudier la création d'un troisième groupe scolaire.
Il est donc décidé de créer le groupe du "Haut-Mesnil", au sud de la commune.
Lorsqu'il est décidé de construire un nouveau centre administratif, c'est l'emplacement de "l'école du centre" qui est choisi et l'école doit déménager pour laisser place à la nouvelle bâtisse.
Les filles iront désormais dans leur nouvelle école rue Rabelais, quant aux garçons, ils iront à "l'école de la rue de Bagneux", baptisée Raymond Queneau depuis (voir la page "naissance de notre école").

L'emplacement choisi pour l'édification du groupe scolaire du "Haut Mesnil" fut un terrain carré de 116 mètres de côtés, situé en face du groupe d'habitations à loyer modéré du Haut-Mesnil, entre la rue Arthur Auger, la rue Jules Guesde et l'avenue de la Marne.
Les trois écoles du-dit groupe du Haut-Mesnil, l'école de fille, l'école de garçons et l'école maternelle, ouvrirent leurs classes en octobre 1933.
L'école de garçons et l'école de filles sont disposées de façon symétrique sur trois côtés du terrain.
Le fond du terrain, en bordure de l'avenue de la Marne, et légèrement en contrebas, est occupé par l'école maternelle et par le terrain de sports.

En ce qui concerne les écoles privées ou institutions, le choix était possible quand il n'existait encore que "l'école du centre" comme établissement public.
Pour les filles, existait le pensionnat des Religieuses de l'Intérieur de Marie (Augustines) avaient un établissement qui situé Place des États-Unis, qui occupait un emplacement situé entre les rues Verdier et Gabriel Péri, empiétant sur la rue René Barthélémy.
Lors de la promulgation des lois sur la séparation de l'Église et de l'état, il perdure sous le nom d'Institution Pinard.
Cependant lors du percement de la rue qui n'existait pas encore, l'institution perd une grande partie de ses bâtiments puisque la rue sera au niveau de la cour d'entrée (qui réduira de moitié) et nécessitera la destruction de la chapelle et du bâtiment d'infirmerie (situé dessous).

Pour les garçons existait l'institution des Frères Rousset, rue Couperie.

On trouvait également, l'Institution de Madame Shaeffer-Sébirot installée dans une agréable maison de campagne avec grande cour et long jardin sur la route d'Orléans (Avenue Aristide Briand).
Ce lieu de connaissance perdure encore de nos jours à sa manière puisqu'il a été détruit en 1970 pour être remplacé (dans un tout autre style architectural) par l'actuelle école Aristide Briand

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Merci à P. BIANQUIS et à son ouvrage "Montrouge 1934"
Merci à P. VAUZELLE et à son ouvrage "Montrouge sous la IIIème République"